NICOLAS CHABOT POURSUIVRA-T-IL L'AVENTURE LA SAISON PROCHAINE?
Nicolas Chabot est arrivé à la tête de la section féminine du FC Nantes avec peu d’expérience, à un moment où le club était en difficulté et flirtait avec la descente en D3. À son arrivée, il a complètement transformé l’équipe, la menant même à se qualifier pour l’Arkema Première Ligue. Cette saison, pour sa première expérience dans l’élite, Nicolas Chabot est parvenu à assurer le maintien en championnat. Ces bons résultats ont amené la direction du FC Nantes à le considérer, puisqu’à un moment de la saison, il avait été envisagé pour succéder à Antoine Kombouaré.
Jeune et Ambitieux Les qualités de leadership du jeune entraîneur nantais sont bien connues. Humble et fin tacticien, le « Canari » sait comment remettre un club sur les rails. La preuve en est son arrivée réussie à la tête de la section féminine, l’équipe ayant réussi à changer de cap et à renouer avec les bons résultats. Pour lui, le secret de la réussite d’un entraîneur réside dans la préparation d’avant-saison : « On avait déjà tout verrouillé. Très rapidement, j’ai voulu avoir mon effectif pour travailler dès le début de saison. Je ne voulais pas qu’on attende fin août, juste pour que cinq ou six joueuses reviennent et n’aient fait que la moitié de la préparation. On voulait créer un groupe, une entente collective, un projet collectif, créer des connexions. Pour moi, il était essentiel d’avoir le groupe très vite, très tôt. » Cette harmonie a donc permis d’obtenir de bons résultats.
Perspectives Futures La saison étant presque terminée, il est clair qu’il sera difficile pour le FC Nantes de conserver son jeune entraîneur à la tête de l’équipe féminine si le club ne se donne pas les moyens de bâtir un effectif solide capable de rivaliser avec l’actuel trio de tête de l’Arkema Première Ligue. Cependant, la réalité économique des clubs en ce moment est toute autre avec la crise des droits TV ; plusieurs clubs envisagent de fermer ou de vendre leurs sections féminines. Les fonds manqueront donc pour satisfaire les ambitions de plusieurs staffs techniques. L’Angleterre reste donc une option pour Nicolas Chabot pour poursuivre sa carrière en Women’s Super League. Des clubs comme Tottenham et Everton pourraient considérer la venue de Nicolas Chabot comme une option pour la saison prochaine afin de diriger leurs sections féminines.
Comment va le groupe après cette semaine de trêve ? Nicolas Chabot : « On a bien travaillé pendant la trêve. On a continué à corriger nos erreurs après le match contre Dijon. On a aussi consolidé ce qu’on a bien fait. On a travaillé sur notre capacité à être plus incisives dans les 30 derniers mètres, ce qui nous a manqué pour tuer le match contre Dijon. Et c’est ce qui a permis à Dijon de nous sanctionner. »
Avez-vous eu des regrets sur le match aller face à Fleury ? Nicolas Chabot : « Peut-être sur la fin de match, parce qu’on finit bien de mémoire. Mais elles ont eu aussi des occasions. Disons que le 0-0 n’était mérité pour aucune des deux équipes. On aurait pu marquer des buts des deux côtés. Fleury tourne bien en ce moment, elles sont en course pour les playoffs. C’est un effectif de très grande qualité et expérimenté. Les deux équipes sont capables de se faire mal l’une l’autre. Comme au match aller, il y aura des occasions des deux côtés. L’équipe qui sera la plus efficace gagnera. Ce sera une belle bataille. »
L’ambition était de terminer en première partie de tableau. Cela semble compliqué maintenant, en voyant le calendrier… Nicolas Chabot : « Mathématiquement, ça va être très compliqué. On ne va jouer que des équipes qui, sur le papier, sont meilleures que nous. Même si on se déplace pour essayer de prendre des points contre ces équipes, ça reste très difficile. Je pense qu’on peut faire une partie du travail ce week-end, mais bon, on aurait dû le faire avant. Mais on ne l’a pas fait, tout simplement. On n’a pas su passer cette barrière pour prendre 3 points. Trop souvent on prenait 1 point, ce n’était pas de beaucoup, mais on s’est retrouvé à prendre les points un par un. Forcément, c’est plus difficile d’intégrer la première partie de tableau. Avec les différences qu’il y a maintenant avec Fleury et Montpellier, ce sera très difficile de revenir. Je pense que si on arrive à se stabiliser à la septième place, ce sera déjà très bien pour une première saison.